Dans la Drôme, le paysage médical est en ébullition. Un projet ambitieux visant à apporter un soutien précieux à 4.700 patients souffrant d’affection longue durée (ALD) vient de voir le jour. L’idée principale est de leur offrir un médecin traitant dédié, ce qui manque actuellement à ces personnes dans le besoin.
Zoom sur le problème: une absence de médecin traitant pour des milliers de patients en ALD
En ce qui concerne le tableau médical actuel, 4.700 patients atteints d’affection longue durée n’ont pas de médecin traitant dédié dans la Drôme. Ces patients sont atteints de maladies nécessitant un suivi continu, comme des problèmes cardiaques, le diabète, des troubles mentaux ou encore le cancer. Ce chiffre représente approximativement 5% des 81.000 patients en ALD dans le département.
Afin de remédier à cette situation, la CPAM a pris l’initiative de communiquer avec ces patients. Surprenamment, à l’exception de 23 individus, la majorité a exprimé son consentement à recevoir une aide pour trouver un médecin traitant.
La solution envisagée: un plan d’action concret
En guise de première étape, la CPAM a sélectionné un échantillon de 150 patients. Ces personnes, bien qu’ayant un généraliste avec qui elles ont une relation constante, ne disposent pas officiellement d’un médecin traitant. Cette anomalie est souvent due à un oubli administratif où la déclaration requise n’a pas été effectuée. Heureusement, 86% de ces cas ont pu être résolus.
Pour les patients restants, la CPAM a mis en place une nouvelle stratégie. Un total de 252 médecins de la région ont été notifiés avec la liste de 1.200 patients qui les ont consultés au moins deux fois dans l’année précédente. L’idée est de formaliser leur relation médicale.
Un défi à surmonter: comment traiter les cas restants ?
Toutefois, plus de 3.000 patients restent sans médecin traitant fixe, passant d’un généraliste à l’autre ou ne consultant que des spécialistes. Il s’agit ici d’une tâche ardue : comment persuader un médecin déjà surchargé de travail d’accepter de les prendre en charge ?
Pour Maylis Manson, directrice santé à la CPAM de la Drôme, cela reste une “question épineuse”. Cependant, elle reste optimiste :
“en général, quand on parle de patients en ALD, les médecins se mobilisent. On ne va pas faire des miracles. On va y aller au cas par cas. On va s’appuyer aussi sur les communautés professionnelles territoriales de santé et sur la promotion de tous les dispositifs qui permettent de dégager du temps médical. Je pense notamment aux assistants médicaux. On en a actuellement 39 en Drôme, auprès de 39 médecins, et ça leur permet de prendre de nouveaux patients.”
Un pas vers l’avenir: anticiper le départ à la retraite des médecins
À partir du mois de septembre, l’Assurance Maladie envisage de mettre en place une stratégie proactive pour anticiper les départs à la retraite des médecins. L’idée est de proposer un nouveau généraliste aux patients en ALD avant le départ effectif de leur médecin actuel. Ainsi, aucun patient ne se retrouvera sans médecin traitant suite à un départ à la retraite. Une initiative qui, sans aucun doute, contribuera à renforcer la qualité des soins médicaux dans la Drôme.
Source : https://www.francebleu.fr/